Histoire Des Libertines (75) : Femmes Libres D’Hollywood (8) Jean Harlow, Le Destin Tragique De La Première Pin-Up

L’actrice Jean Harlow (1911-1937), de son vrai nom Harlean Carpenter, modèle déclarée de Marilyn Monroe, fut la première star « blonde platine » de Hollywood et la première Pin-up.

Jean Harlow est de nos jours moins connue qu’une Marlene Dietrich ou qu’une Greta Garbo. Elle fut pourtant un des sex symbols les plus populaires des années trente, surnommée aussi « The Blond Bombshell » (la bombe blonde) pour sa sensualité volcanique, avec ses 4 mariages et un certain nombre d’amants.

Jean fut aussi une femme battue, brûlée de l’intérieur, « détruite par le succès de ses seins exultants », comme l’écrit la journaliste Monique Verdussen . Sa courte vie est en effet une tragédie.

UNE ENFANCE CHAOTIQUE

Son père est un chirurgien-dentiste réputé. Sa mère, Jean Poe Harlow, est la fille d’un riche courtier en immobilier. Jean Poe Harlow, est une femme intelligente et volontaire ; très malheureuse en ménage, elle reporte toute son affection sur leur unique.

Les parents divorcent quand la jeune Harlean a neuf ans. Elle reverra très peu son père.

Sa mère part chercher du travail à Chicago, Harlean demeure auprès de ses grands-parents, qui prennent son éducation en main. La jeune fille, qui a désormais un beau-père, Marino Bello, un Sicilien proche de la mafia, un charmeur volage, continue son apprentissage à Kansas City, sous la férule de son grand-père.

En 1926, sa mère est de retour et s'installe avec son nouveau mari. C'est maintenant Marino qui s'occupe de l'éducation d'Harlean, lui apprenant notamment à danser le tango et la valse. Mais elle quitte cette drôle de famille recomposée en septembre 1926 pour devenir pensionnaire à Lake Forest, dans l'Illinois.

Sa famille l'étouffe, sa mère est en effet extrêmement religieuse, a une telle emprise sur elle qu'elle décide de se marier, sans prévenir personne, à seize ans seulement, pour se libérer, avec Charles F.

Mac Grew, un jeune fils de banquier âgé de 21 ans, qu'elle rencontra dans un bal. Trois mois plus tard, elle divorce de Charles et revient chez sa mère !

SEX-APPEAL ET CINEMA

Ayant interrompu ses études, rêvassant sans cesse en se promenant en ville, elle fréquente des restaurants et des cinémas. Elle n'a jamais pris de cours de comédie, mais elle sent qu'elle possède un certain sex-appeal : lorsqu'elle marche, notamment dans la rue, toutes les têtes se retournent. Elle songe à faire de la figuration. Harlean prend alors le nom de jeune fille de sa mère, Jean Harlow. Elle passe quelques auditions, et son physique hors du commun lui permet de trouver très rapidement des rôles.

LANCEE PAR HOWARD HUGHES

Elle fait quelques apparitions dans plusieurs films de Laurel et Hardy. Ce sont Laurel et Hardy qui la font découvrir au producteur de cinéma Howard Hughes (1905-1980). Le magnat du cinéma sera célèbre pour ses conquêtes féminines, certaines que nous avons déjà évoquées, comme Joan Crawford (voir Histoire des libertines 70, récit paru le 17 novembre 2020) ou Katharine Hepburn (voir histoire des libertines 72, texte paru le 15 décembre 2020) ou que nous évoquerons plus tard, comme Ava Gardner, Rita Hayworth ou Lana Turner.

Jean Harlow est donc remarquée en 1930, avec ses cheveux blond platine, par Howard Hughes, qui cherche une actrice pour remplacer Greta Nissen, une actrice de muet à l'accent norvégien trop prononcé, pour le film « Les Anges de l'enfer ». En effet, le cinéma parlant prend la place du cinéma muet et beaucoup d'actrices et d'acteurs tombent dans l'oubli du jour au lendemain, à cause de leur voix - soit qu'elle ne plaise pas aux réalisateurs, soit qu'elle ne convienne pas pour le rôle. Du coup, beaucoup d'actrices inexpérimentées, comme Jean, tentent leur chance. Les critiques sur son jeu ne sont pas bonnes dans ce film d'aviation qui se déroule pendant la première guerre mondiale, mais on ne tarit pas d'éloges sur sa plastique !

LA FEMME QUI NE PORTAIT PAS DE SOUTIEN-GORGE !

Jean Harlow devient une star et la maîtresse de Hughes.
La première du film a lieu en juin 1930, au Grauman's Chinese Theatre. Jean, souriante est cramponnée aux bras de Hughes. Elle répond aux questions des journalistes avec humour.

Question : « Certaines critiques disent que vous n'êtes pas une véritable actrice. »
JH : « Quand on plaît au public, on n'a pas besoin d'être une actrice. »

Question : « Selon vous, pourquoi le public vous aime-t-il ? »
JH : « Les hommes m'aiment parce que je ne porte pas de soutien-gorge. Les femmes m'aiment parce que je n'ai pas l'air d'une fille qui leur volera leurs maris. Enfin, pas pour longtemps. »

Question : « En voleriez-vous un ? »
JH : « Ne croyez-vous pas que ce serait voler quelque chose dans un magasin d'occasion ? »

Question : « Miss Harlow, portez-vous un soutien-gorge aujourd'hui ? »
JH : « Voilà une question de myope ! »

LA BOMBE PLATINE EST MALHEUREUSE

Jean tourne désormais avec la MGM. Les critiques sont une fois de plus mauvaises. Variety écrit :

« On ne peut pas qualifier Jean Harlow de bonne comédienne. Elle se montre tristement suffisante, mais contribuera probablement au succès du film auprès du public masculin, grâce à la profondeur de ses décolletés et à la minceur de ses parures. »

Variety écrit encore à son sujet : « Le degré de talent manifesté par Jean Harlow n'a guère d'importance, les garçons ne manqueront pas de mener grand tapage à propos de cette fille qui est la créature la plus sensuelle apparue à l'écran depuis un certain temps. Elle jouera toujours le même rôle, mais il n'est personne qui, possédant ce qu'elle possède, soit jamais mort de faim ! »

Cependant, Jean Harlow est très aimée du public, les hommes sont amoureux d'elle quand ils la voient à l'écran et les femmes copient son style, la Fox l'engage pour jouer dans Goldie, la Columbia pour « Three Wise Girls » et « La Blonde platine ». Elle devient une des actrices les mieux payées d’Hollywood.


Le désastre de sa vie privée contraste avec le triomphe de sa carrière. Elle cherche à s'éloigner de sa famille qui la harcèle. En réalité, Jean n'a jamais voulu être célèbre, c'est sa mère qui souhaitait entrer dans le monde du spectacle et obtiendra cela par l'intermédiaire de sa fille. De plus, les médecins annoncent à Jean qu'elle est stérile.

UNE NUIT DE NOCES DRAMATIQUE

En 1931, elle fait la rencontre du réalisateur Paul Bern (1889-1932), le numéro trois de la MGM. Il avait la réputation d'être un homme gentil. En juin 1932, elle l'épouse.

Le soir de leur nuit de noces, Jean, couverte de bleus, de morsures, en pleurs, hystérique, se réfugie chez son impresario, Arthur Landau et sa femme Beatrice. Quelques jours plus tard, un matin, dans leur maison de Easton Drive, à Benedict Canyon, on découvre Bern mort, couvert du parfum de son épouse. Il s'est suicidé d'une balle dans la tête, avec une courte lettre d'adieu dédiée à Jean.

Paul Bern était impuissant et pensait que seule Jean Harlow, la nouvelle icône du sexe, pouvait faire de lui un homme. Mais Jean n'avait connu qu'un seul homme avant lui et, innocemment, elle se mit à rire. Cette réaction ine mit Bern dans une rage folle et il se mit à frapper Jean Harlow.

Les Landau avaient tout fait pour tenter de sauver le couple, Arthur discutant avec Paul pour découvrir son terrible secret, que seuls Jean, Arthur et sa femme connaissaient désormais. Bern confesse à Landau qu'il était vraiment désolé de ce qu'il avait fait à Jean qui souhaite le divorce. Arthur la pousse à reparler à Bern. Le 4 septembre, le couple rentre à leur maison. Ils se disputent, mais au moment du coucher, Jean et Paul se réconcilient. Après que Jean eut tapoté un oreiller pour Paul, celui-ci mit un faux phallus énorme autour de sa taille. Ils s'endorment finalement, « enlacés ». Le couple semble avoir décidé de surmonter ce problème. Mais quelques heures plus tard, à l'aube, Paul se suicide, nu dans la salle de bain.


Ce suicide défraya la chronique.

Le co-fondateur de la MGM, Louis B. Mayer (1885-1957), fit porter la responsabilité de cette tragédie à Jean. D'ailleurs, en 1935, quand elle jouera dans « Imprudente Jeunesse » (Reckless), Mayer fera réécrire le scénario de cette comédie musicale pour l'humilier : Jean interprète en effet une actrice dont le mari venait de se suicider. C'était une façon de faire croire que, si Paul Bern s'était suicidé, c'était en réalité moralement un .

De plus, lorsque Jean sortit avec Bugsy Siegel (1906-1947), une des figures de la mafia new-yorkaise, Mayer estima qu'elle était véritablement une prostituée, « LA » bête noire des ligues de vertu.

Elle fut aussi la maîtresse d'un autre malfrat, Abner Zwillman (1904-1959), qui lui permit de tourner des films avec la Columbia, en échange du remboursement d'un prêt accordé par Zwillman à Harry Cohn, le patron du studio à l'époque. Jean Harlow fut aussi la maîtresse du flambeur Titanic Thompso

La police quant à elle, posa quelques questions à Jean. Une des déclarations qui lui avaient été ainsi attribuées fut si maladroite que l'actrice fut soumise à un interrogatoire qui dura des heures. Elle aurait dit : « Paul parlait souvent du suicide de manière générale, mais il ne m'a jamais laissé entendre qu'il envisageait lui-même un acte pareil. Je ne vois rien dans notre vie qui ait pu lui faire commettre cet acte. » Jean ne devait en aucun cas parler publiquement du réel motif du suicide de Bern.

BREVE APOGEE DE CARRIERE ET VIE PRIVEE AGITEE

La « Belle de Saïgon », une comédie, sort peu de temps après et le jeu de Harlow est pour la première fois complimenté. L'année suivante, elle tourne « Dans tes bras » avec Clark Gable (1901-1960). Là encore, on salue la performance de Harlow. Elle est au sommet de sa carrière. Durant le tournage de La Belle de Saïgon, elle a une liaison avec Clark Gable, le séducteur aux cinq mariages et multiples liaisons (il fut notamment l’amant de Joan Crawford : voir Histoire des libertines 70, texte paru le 17 novembre 2020)

Lors d’un tournage, elle tombe amoureuse d'un caméraman, Harold Rosson (1895-1988). Quelques semaines après leur rencontre, ils se marient en 1933 dans le plus grand secret. Seulement le bonheur est de courte durée, elle est opérée d'une appendicite aiguë et divorce une nouvelle fois en 1935.

En 1935 elle joue dans « Imprudente Jeunesse » (Reckless), avec William Powell (1892-1984). Ils tombent amoureux, Powell aime son côté naturel et candide, Jean se sent rassurée avec cet homme grand et fort. Powell sentira tout de suite qu'elle recherchait un père, et ayant compris ce besoin avait attribué un surnom à leur couple : « Baby et Popy »

Tout semble sourire à Jean, qui a réussi à écarter de sa vie sa mère et son beau-père, et surtout elle file le parfait amour avec William Powell. Toutefois, certains critiques pensaient que William Powell et Myrna Loy qui avaient obtenus de nombreux succès en tant que couple à l'écran étaient réellement mariés. Ainsi, durant le tournage de « Une fine mouche », lorsque William Powell et Jean Harlow descendirent en compagnie de Myrna Loy à l'hôtel St.Francis, l'établissement refusa de leur donner une chambre commune, n'étant pas encore mariés, mais accorda une suite à Loy et à Powell, croyant qu'ils l'étaient ! Des journalistes étaient persuadés que Jean Harlow était là pour accompagner son amie Myrna Loy qui profita de cette publicité pour cacher ses escapades discrètes et torrides avec son amant Spencer Tracy (Spencer Tracy fut, comme nous l’avons vu, le grand amour de Katharine Hepburn, mais aussi l’un des amants de Joan Crawford)

TRAGEDIE

Jean Harlow est morte de ne pas avoir été soignée. L'infection rénale dont elle souffre, dont on a dit qu’elle était la conséquence des violents coups reçus de la part de Paul Bern lors de leur tragique nuit de noces, provoque des ravages de plus en plus importants sur sa santé. La douleur est telle qu'elle doit s'absenter du plateau toutes les dix minutes. Un soir, elle s'évanouit dans les bras de Clark Gable.

Cette fois, elle accepte de se faire soigner par les médecins. Mais sa mère, qui depuis longtemps exerce une tutelle tyrannique, empreinte de fanatisme religieux, refuse de lui prodiguer les soins nécessaires. Selon elle, le recours aux médicaments est un véritable péché, seules de longues prières peuvent sauver Jean ! Clark Gable, tente de la voir, mais Mama Jean l'empêche d'entrer et lui explique qu'elle s'occupe d'elle grâce à la Christian Science (Science chrétienne, le mouvement religieux dont elle est adepte). Gable, inquiet, rapporte les dires à Landau, qui se rend compte de la gravité de la situation, et convainc Mama Jean de faire venir au moins un médecin.

Finalement, Arthur Landau et les médecins l'enlèvent de force, pour la faire hospitaliser. Malheureusement, il est trop tard et le 7 juin 1937, à 11 h 37, Jean Harlow décède, à 26 ans !

UN MYTHE

Jean Harlow a surtout marqué l'histoire pour avoir été la première à arborer une coiffure blond platine au cinéma. Elle doit également son succès à son jeu très sensuel qui lui vaut son surnom de « bombe platine ».

À l’époque, l’emploi d’une actrice blonde pour jouer des rôles à connotation sensuelle constitue une rupture radicale avec les habitudes des studios qui confiaient généralement aux brunes le soin de jouer les « bombes sexuelles » à l’écran.

Jean Harlow a été la première actrice blonde à jouer les « femmes fatales ». C’est à partir des personnages qu'elle incarne durant sa courte carrière que naît le mythe érotique moderne — le culte — de la « blonde » dont Marilyn Monroe deviendra l'archétype ; mais Marilyn ne deviendra blond clair qu'en 1946 et c'est d'ailleurs ce nouveau style qui l'aidera à percer. Elle devint blond platine en 1960 lors du film Le Milliardaire. La brune Lana Turner adoptera ce blond en 1938 pour un rôle dans un film avec Clark Gable, film qu'elle ne tournera finalement pas. Ginger Rogers, Carole Lombard, Jayne Mansfield adopteront le blond platine.

Le Time écrira : « Elle fut la première incarnation américaine du sex appeal »

LE MODELE DE MARYLIN MONROE : DE NOMBREUSES SIMILITUDES

Il existe de nombreuses similitudes entre la vie de Marilyn (dont nous reparlerons, évidemment) et de celle de Jean. Le prénom Jeane lui fut donné par sa mère en hommage à Jean Harlow. Un studio envisagea en 1962 de tourner une biographie de l'actrice et pressentit Marilyn pour tenir le rôle, mais ce projet ne vit jamais le jour.

Parmi leurs points communs, outre la blondeur platine (pas naturelle chez Marylin), on relèvera plus particulièrement :
• Marilyn n'a jamais connu son père, le père de Jean s'est peu occupé d'elle. Elles souffrirent toutes les deux de cette carence affective et cherchèrent toutes les deux un père.
• Marilyn arrêta ses études et se maria pour la première fois au même âge que Jean, à seize ans. Elles totalisent toutes les deux trois mariages.
• Si leur carrière fit d’elles des stars, leur vie affective a été douloureuse
• Toutes deux n'arrivaient pas à être mère, Jean était stérile et Marilyn n'arrivait pas à mener à terme ses grossesses.
• Toutes les deux choquèrent leurs contemporains par leurs tenues provocantes et ne portaient pas de sous-vêtements sous leurs robes
• Elles moururent toutes les deux jeunes, dans des circonstances douteuses, ne pouvant terminer le tournage de leur dernier film. Toutes les deux eurent une santé assez fragile.

UN DESTIN TRAGIQUE

Jean Harlow inaugura le statut de pin-up, elle en fut aussi la première martyre : morte à 26 ans, détruite par les drames personnels, la maladie et le rythme intenable des studios de production.

Première poitrine explicite – et explosive – de l’histoire du cinéma, Jean et ses seins parfaits pointaient à la face pudibonde de l’Amérique qui hurlait au scandale à défaut de pouvoir détourner le regard.

Adulée par les hommes, détestée par les femmes, moquée par la critique et surexploitée par les majors dans un Hollywood naissant où les Harvey Weinstein étaient déjà légion, sa célébrité précoce ne lui laissa aucun répit: sa vie privée dépasse en tragédies n’importe quel scénario du genre. Son beau-père est un escroc ueux qui rafle ses cachets. Sa mère, bigote, toxique et manipulatrice, précipitera sa mort en l’empêchant de se faire soigner. Pour lui échapper, Jean se précipite dans les bras de ceux qui veulent bien l’aimer.

Affreusement seule, incapable de jouer la comédie cruelle et hypocrite du monde du cinéma, elle rêve d’un pour éponger ce dont elle a manqué, mais les médecins jurent qu’elle est stérile. A 25 ans, elle est déjà trois fois divorcée. Et veuve, puisque à peine deux mois après leur mariage, Paul Bern se tire une balle dans la tête, probablement désespéré par son impuissance sexuelle. L’affaire régale les tabloïds, la machine à rumeurs s’emballe.

Confisqué par une industrie insatiable, le corps de Jean fut jeté en pâture sur les écrans et déchiqueté par le désir brutal de ses millions de spectateurs.

Je tenais à raconter ici son terrible destin, celui de la tragédie d’un sex-symbol, exploité par sa famille et le système hollywoodien et qui fut aussi une femme battue. Je pense à elle très fort, à sa courte vie, à ses malheurs, à sa beauté qui lui fut si fatale. Repose en paix, Jean Harlow et que ta mémoire de femme fière et libre soit honorée.

PARMI LES SOURCES :

• Une biographie romancée : Régine Detambel « Platine » (Actes Sud, 2018)

Régine Detambel libère la petite fille de Kansas City de son statut de fantasme national. Préférant faire parler, à la place de la Jean Harlow voluptueuse des magazines, la femme qui souffrait jusqu’à s’évanouir sur les plateaux de tournage. Tout en respectant une base de faits réels, l’auteure réinjecte dans cette courte vie brisée des gestes et des pensées intimes. Elle précise ses luttes intérieures, son courage muet face à la maladie. Elle imagine son désarroi docile face aux exigences des puissants. Comme on redresserait une plante qui ploie, elle lui fabrique une armature tressée d’espoirs et de colères. Passant du « elle » au «je », comme pour mieux pousser le lecteur à se glisser dans la peau de celle qui, de son vivant, ne s’appartenait déjà plus.

Parmi les liens consultés sur le net, outre l’article de Wikipédia, je signale :

- https://revusetcorriges.com/2018/06/19/platine-le-calvaire-de-jean-harlow/

- https://www.bilan.ch/opinions/livre_platine_de_regine_detambel_raconte_la_vie_de_la_star_jean_harlow

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